S'abonner

Photo-onycholyse chez 2 nourrissons traités par vémurafénib pour une histiocytose langerhansienne - 25/11/17

Doi : 10.1016/j.annder.2017.09.284 
V. Leroy-Colavolpe 1, , A. Éyraud 1, N. Aladjidi 2, N. Bachere 3, B. Franck 1, C. Léauté-Labrèze 1
1 Dermatologie, hôpital des Enfants, CHU de Bordeaux, France 
2 Pédiatrie médicale, hôpital des Enfants, CHU de Bordeaux, France 
3 Pédiatrie, CH de Mont-de-Marsan, Mont-de-Marsan, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

pages 2
Iconographies 1
Vidéos 0
Autres 0

Résumé

Introduction

Les effets secondaires des inhibiteurs de BRAF sont bien connus des dermatologues. En revanche, ils sont moins familiers des pédiatres qui les utilisent depuis 2013 pour de rares formes sévères d’histiocytose langerhansienne (HL) multisystémique avec mutation BRAF V600E. Nous rapportons pour la première fois 2 observations de nourrissons qui ont présenté une réaction phototoxique sévère au vémurafénib associée à une photo-onycholyse secondaire.

Observations

Cas no 1 : un nourrisson de 12 mois atteint d’une HL systémique grave de type Letterer-Siwe, avec mutation BRAF V600E était traité par vémurafénib après 1 mois d’échec du traitement de première ligne (240mg×2, dosages résiduels efficaces non toxiques). À 5 mois de traitement, après une première exposition solaire non protégée, l’enfant a présenté un érythème intense des zones photoexposées, avec œdème et douleurs d’amélioration très lente. Après 3 semaines, l’érythème évoluait favorablement, mais on notait une onycholyse de tous les ongles des mains.

Cas no 2 : un nourrisson de 24 mois atteint d’une HL rétro-orbitaire avec mutation BRAF V600E, était traité par vémurafénib après 7 mois d’échec de 2 lignes de traitement (240mg×2/j puis 120mg×2 devant un dosage résiduel élevé). À 7 mois de traitement, elle a présenté, après une courte exposition solaire au début du printemps, un érythème du visage rapidement régressif avec apparition 3 semaines plus tard d’une onycholyse diffuse des doigts. Des consignes strictes de photoprotection ont été données aux familles et les signes cliniques dermatologiques ont complètement régressé pour les 2 enfants. Le vémurafénib, qui avait permis une rémission significative de la maladie, a été poursuivi (Annexe A).

Discussion

Le pronostic de l’HL avec atteinte multisystémique a été révolutionné par les inhibiteurs de BRAF et il est probable qu’à l’avenir de plus en plus d’enfants soient traités avec ces molécules. Cependant, leurs effets secondaires cutanés, et a fortiori sur les phanères, sont peu connus des médecins non dermatologues. La phototoxicité, liée aux UVA, est fréquente dans les séries d’adultes traités par inhibiteurs de BRAF (30 à 40 %), et ce pour des expositions solaires minimes. Une étude française réalisée chez 12 patients en 2012 suggère que la molécule impliquée serait un des métabolites du vémurafénib plutôt que la molécule mère. Les conséquences au long cours d’érythèmes solaires sévères chez l’enfant pouvant être particulièrement dommageables, des mesures adéquates de photoprotection doivent être mises en place dès le début du traitement.

Conclusion

Le dermatologue a un rôle important dans la prévention, le diagnostic, et le traitement des effets indésirables cutanés des thérapies ciblées qui sont utilisées maintenant aussi chez des enfants dès le plus jeune âge.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Histiocytose langerhansienne, Photo-onycholyse, Vémurafénib


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.284.


© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 144 - N° 12S

P. S187-S188 - décembre 2017 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Syndrome PENS
  • A. Bulinckx, J. André, P.-P. Roquet-Gravy
| Article suivant Article suivant
  • Rhumatisme fibroblastique pédiatrique traité par méthotrexate et corticothérapie
  • C. Cotten, M. Castel, A. Deschamps-Huvier, X. Balguerie, P. Joly

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.